Des femmes

Précisément par charretées entières

Des oiseaux

Les étoiles ont soudain disparu des ciels

Des chiens

Un éblouissement une lente prière

Des enfants (femelles)

Les fleurs et les ruisseaux les saluent

 

La tuerie en chantant ouvre la barrière !

Des hommes aussi

Dont les risques sont mortels

Ah quelle débauche assassine !

Jusqu’aux lointains pays souterrains

Où il accomplit la mort en série

Femmes nues guidées par ses mains

Au plus intime de leur être

Violées torturées sans fin

Au nom du bonheur du mal

 

Il aime aussi l’argent qu’il vole

Aux plus riches comme aux plus pauvres

Les plus démunis sont de loin

Les plus nombreux qu’il dépouille

Pour en faire des songes morts

Pareils aux humains mais déchus

Ah quelle joie de leur prendre tout

Ça lui gonfle le sexe de savoir

Leur souffrance quand la mort

De ses doux parfums

Imprègne son âme délicate

De pain béni et

De désordre sur les

Flots berceurs du pire sur lesquels

Il vogue

 

Quand il était enfant

Il était toujours prêt pour les fêtes

Cachées dans le tablier de sa mère

Il était bien décidé à l’assassiner

Il l’avait étudiée 

Et dissimulée dans un mouchoir blanc

Qui entourait sa main comme

Un bandage

Il était 9 heures 02

Elle mourut plus tard

Atteinte de la gangrène

Avec une grande

Puanteur dans la cuisine

 

Pendant l’agonie

De la vieille

Il avait ricané 

Le chat

De la maison

Était attaché

Sur une chaise électrique bricolée

Posé sur un coussin en caoutchouc

(une bouillotte branchée

avec malice sur le secteur)

 

Il grilla comme une cacahuète noire

Les poils en feu

 

Il urina sur le mort pour l’éteindre

Rires rires rires 

Aidés par une immense évacuation

 

L’idée des excréments lui vint

Ce jour-là

 

Et toutes sortes d’autres exactions

Qui auraient terrifié son entourage

S’il avait été soupçonné

 

Son voisin

De palier fut retrouvé cloué par

Les mains sur sa porte d’entrée

Un manche à balai dans le fondement

Et son bébé à cuire dans un grand volume

D’eau

Sa femme les yeux crevés par des fourchettes

Enfoncées sans fin

Morte cauchemar morte envahie

Jacques Cauda