Les pluies dont les doigts de chute caressent
les épaules nues de la ville débloquent
la soif de l’asphalte du haut des balcons
où des prairies en miniatures sont à sec
dans les regards penchés vers le ciel déchaussé
qui piétait sur un tuf migraineux de pavés
barricadant les aubes ; trombe lente nue
comme bouge la honte bue des cotillons
des femmes de jadis qui passent ce jour d’hui
sous des cœurs de planètes exfoliées fuguées
en talons d’aubépines mortelles et vives
et jarrets de cavales d’Élée qui emportent
au-delà des empires secs de l’opinion ;
la pluie tisse le voile à penser de Vénus
de regards sans vision accaparant l’oreille
et la langue sonore dans cette gouttière
de la poésie ; les corbeaux noirs se mouillent
au sang de l’autre nuit qui court les caniveaux
aux lupercales aux relents de lupanars
où le rêve se rend en terre dépravée
par sa propre divinité de glèbe remuée
qui réveille les sens du soc de son seul sens
et par ces javelines lancées des nuées
sur des prétendants à de pures bleuités ;
les pluies sont les églises élaguant le ciel
vers les contrées lustrales piétinées de houille
à l’éclat de hibou ; les pierres se marient
à la source jaillie de l’œil qui les regarde
qui est l’origine de ce qui les vêt
d’ondée